– Communiqué de l’association Sortir du Nucléaire Berry Giennois Puisaye
Belleville : Risque sanitaire significatif ? Les légionelles pullulent (et la Loire trinque) 5.05.24
Le 18 avril dernier, EDF révèle un dépassement important du taux de légionelles dans les circuits de la centrale nucléaire de Belleville sur Loire. Le prélèvement du 8 avril 2024, a sonné l’alerte d’un taux de légionelles atteignant 320 000 UFC/litre (Unité Formant Colonie), ce qui dépasse plus de trois fois le seuil autorisé de 100 000 UFC/litre. La présence de ces micro-organismes pathogènes est attribuée à une défaillance matérielle et à un défaut d’entretien des installations de la centrale.
Les circuits de refroidissement des réacteurs sont un milieu idéal : Ces petites bêtes adorent les milieux humides et chauds mais ont le gros défaut de pouvoir provoquer une maladie respiratoire potentiellement mortelle : la Légionellose !
Une catastrophe sanitaire potentielle à éviter à tout prix !
Pour éliminer ces légionelles, EDF utilise des produits biocides tels que de l’ammoniac et de l’eau de javel, qui sont ensuite rejetés dans la Loire avec les eaux chaudes de la centrale. Malgré les mesures prises par EDF, telles que le remplacement d’équipements et la dilution de l’eau contaminée, ces actions ne font que manipuler les chiffres sans résoudre le problème fondamental de la pollution chimique et microbienne. Ces légionelles et biocides sont aussi présents dans les rejets gazeux ( les nuages des tours de refroidissement que nous sommes amenés à respirer).
L’industriel a signalé cet événement comme étant significatif pour l’environnement le 18 avril 2024, dix jours après sa détection. EDF mentionne avoir pris des mesures correctives, comme l’ajout d’eau pour diluer la concentration en légionelles et le remplacement d’équipements de nettoyage.
La déclaration de l’événement par EDF comme ayant un impact environnemental négatif est en contradiction avec leur affirmation selon laquelle il n’y a eu aucun impact réel sur la santé ou l’environnement. Comme à Dampierre en Burly, EDF minimise les conséquences et répercussions sur le fleuve et les riverains des rejets consécutifs au fonctionnement des réacteurs.
Nous constatons les difficultés d’EDF à tenir en état ses installations vieillissantes et nous nous inquiétons de les voir prolongées au-delà de leur 40 ans de fonctionnement.
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