Fin de la campagne de résistance civile Riposte Alimentaire17.10.24
Paris, le 17 octobre – Après plusieurs mois d’actions déterminées, la campagne de résistance civile Riposte Alimentaire annonce officiellement la fin de ses activités. Lancée pour exiger la mise en place de la Sécurité sociale de l’alimentation, cette campagne s’inscrivait dans la continuité de Dernière Rénovation, un mouvement fondé en 2022 pour la justice climatique et sociale.

Bilan des campagnes Dernière Rénovation et Riposte Alimentaire :

Ensemble, Dernière Rénovation et Riposte Alimentaire ont mené plus de deux ans de lutte acharnée pour créer un véritable rapport de force face au gouvernement. Au total, plus de 250 actions ont été organisées à travers la France, mobilisant des milliers de citoyennes et citoyens engagés. Cette mobilisation massive a permis de mettre en lumière des solutions concrètes aux crises sociale et climatique.

Des victoires significatives :

Pour Dernière Rénovation, l’augmentation du budget alloué à la rénovation thermique des bâtiments en 2023, porté à 5 milliards d’euros, bien qu’il ait été partiellement réduit par le gouvernement Attal en février dernier, puis encore réduit à seulement 2,5 milliards lors de la présentation du projet de loi de finances 2025.
Pour Riposte Alimentaire, une augmentation exponentielle de la médiatisation de la Sécurité sociale de l’alimentation, avec une hausse de 330 % des mentions dans les médias sur les cinq premiers mois d’actions (par rapport à la même période en 2023). Il est crucial que cette solution radicale soit discutée comme réponse aux défaillances des systèmes agricole et alimentaire actuels.
D’importantes victoires juridiques ont également marqué ces campagnes, avec six relaxes prononcées en faveur des citoyens, dont cinq sur le fondement de la liberté d’expression. Ces relaxes témoignent d’un changement notable dans la reconnaissance de la résistance civile par la justice française. D’autres mouvements militants ont également bénéficié de relaxes similaires, nourrissant l’espoir d’une reconnaissance accrue de la légitimité de la lutte écologiste.

Perspectives et soutien citoyen :

Si la campagne Riposte Alimentaire touche à sa fin, la bataille juridique est loin d’être terminée. Plusieurs procès, tant pour Dernière Rénovation que pour Riposte Alimentaire, sont encore à venir et revêtent une importance historique dans la reconnaissance de l’état de nécessité en droit français.

Pour rappel, l’article 122-7 du Code pénal définit l’état de nécessité comme une cause d’exonération de responsabilité pénale pour « la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace ».

D’ici octobre 2025, pas moins de 37 audiences sont prévues, avec des procédures qui pourraient s’étendre jusqu’en 2026 voire 2027.

Malgré les relaxes obtenues, de nombreux citoyens restent poursuivis pour avoir alerté sur l’urgence climatique. Certains doivent faire face à des condamnations lourdes, incluant des dommages et intérêts s’élevant à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour des actions non violentes, comme le jet de peinture lavable sur des bâtiments institutionnels.

C’est pourquoi nous vous invitons à continuer à suivre nos actualités, notamment via nos réseaux sociaux, où nous partageons des informations sur les procès à venir, les relaxes obtenues et plus largement nos combats juridiques pour la reconnaissance juridique de la résistance civile en France.

Appel à la mobilisation :

Si Riposte Alimentaire met fin à ses activités, le combat pour une écologie sociale, radicale et juste doit se poursuivre et s’intensifier. Dans un contexte de montée de l’extrême droite, de fascisation des débats et d’aggravation des crises climatiques, il est essentiel de rester unis et de multiplier les espaces de lutte. Les mouvements écologistes doivent continuer à se réinventer et à semer les bases d’un avenir meilleur.
https://ripostealimentaire.fr/

 Lancement d’une pétition pour la Sécurité Sociale de l’Alimentation Durable 26.03.24
Aujourd’hui, notre système alimentaire est défaillant. Il échoue à remplir des objectifs fondamentaux tels que garantir les besoins de la population, respecter les limites planétaires et assurer une vie digne aux paysannes et paysans qui nous nourrissent au quotidien. Il est urgent de nous organiser collectivement pour une société plus juste et résiliente face aux défis actuels.
Pour changer ce système en profondeur, Riposte Alimentaire exige la mise en place de la Sécurité sociale de l’alimentation durable (SSAD), assortie d’une carte vitale de l’alimentation pour toutes et tous. Nous demandons à l’État de financer les expérimentations locales de la SSAD afin de montrer que ce système est viable et qu’il est possible de le déployer à l’échelle nationale.
https://drive.google.com/file/d/1LDs-VMg34Ar5sDI1xUyTt_svfFajsBNk/view
https://airtable.com/appm54aPE96KhL5gn/shrXEtig7b86TkJBY

 Deux citoyen.ne.s interrompent le Saut Hermès 2024 16.03.24
Paris, le 16 mars. Aux alentours de 16h, un citoyen et une citoyenne engagés avec la campagne Riposte Alimentaire ont interrompu le Saut Hermès 2024, compétition internationale de saut d’obstacles organisée au Grand Palais Ephémère. Louane et Arnaud ont déployé une banderole au pied d’un obstacle, sur laquelle on pouvait lire : "1913 EPSOM - 2024 HERMES : RÉSISTER EST VITAL"

Par cette action, Riposte Alimentaire souhaite rendre hommage à la suffragette britannique Emily Davison, décédée des suites de ses blessures quelques jours après son action lors du Derby d’Epsom en 1913, une prestigieuse course hippique. Elle s’était interposée devant le cheval du roi George V afin de faire entendre la voix des femmes exclues politiquement à l’époque. 2000 suffragettes avaient assisté à ses funérailles.

Militante pour les droits des femmes, elle a marqué l’histoire par ses actes de résistance courageux. Elle a notamment pris part à de nombreuses actions radicales, dont des grèves de la faim, des manifestations et des actions de désobéissance civile, dans le but de promouvoir l’égalité des genres et le droit de vote des femmes. Elle sera emprisonnée neuf fois au cours de sa vie.

Les multiples actions des suffragettes, dont Emily Davison était une figure emblématique, ont finalement porté leurs fruits. Les femmes de plus de 30 ans obtiendront le droit de vote en 1918 au Royaume-Uni, puis celui-ci sera élargi aux femmes de plus de 21 ans (la majorité civile à l’époque) en 1928.

L’héritage des suffragettes est heureusement bien conservé. Lundi 4 mars, grâce au combat et à la ténacité de nombreuses femmes politiques et militantes, a eu lieu un vote historique en France :à 780 voix pour et 72 contre, les députés et sénateurs ont très largement approuvé l’inscription dans la Constitution de l’IVG (interruption volontaire de grossesse).

L’exemple des suffragettes nous rappelle que les actions de désobéissances civile sont cruciales pour atteindre ces avancées sociales. En effet, elles permettent de déplacer la fenêtre d’Overton, c’est-à-dire de faire en sorte que d’autres modes d’action, perçus comme moins radicaux, soient mieux acceptés par la société et donc plus facilement victorieux. Alors qu’il y a moins de 100 ans les femmes n’avaient pas le droit de vote en France, ce droit, obtenu en 1944, n’est aujourd’hui jamais remis en question, même par la frange la plus conservatrice de France.
Fiers et fières de cet héritage, nous estimons chez Riposte Alimentaire que des actions similaires sont d’autant plus nécessaires aujourd’hui face à l’urgence du changement climatique. La transition vers un modèle agricole durable et l’accès pour toutes et tous à une alimentation saine sont les raisons pour lesquelles nous menons ces actions.​​​​​​

En ce sens, la revendication de Riposte Alimentaire vise à mettre en place une Sécurité Sociale de l’Alimentation Durable.

Cette revendication, inspirée du collectif Sécurité Sociale de l’Alimentation, se base sur 3 piliers :

1. L’universalité : Chaque habitant, habitante, indépendamment de sa condition sociale, bénéficiera d’une carte vitale de l’alimentation d’un montant de 150€ par mois.

2. Le conventionnement démocratique : Cette carte permettra d’acheter des produits conventionnés et sélectionnés démocratiquement, par des assemblées citoyennes informées des enjeux écologiques et agricoles.

3. Le financement par la cotisation : De la même manière que pour la sécurité sociale, le financement se fera par un système de cotisations, assurant ainsi une juste répartition.

Riposte alimentaire demande à l’Etat de financer les expérimentations locales afin de montrer que ce système est viable et qu’il est possible de le déployer à l’échelle nationale.

Le droit à l’alimentation est reconnu en droit international. Riposte Alimentaire veut le faire respecter dans les faits, pour une alimentation universelle, démocratique et durable.

 Deux citoyens déclenchent des alarmes portatives au salon de l’agriculture 27.02.24
Paris, le 27 février – Aux alentours de 12h, deux citoyens engagés avec la campagne Riposte Alimentaire ont déclenché plusieurs alarmes portatives au sein du Salon de l’Agriculture à Paris, arborant un t-shirt « Riposte Alimentaire » devant les caméras suivant en direct le Premier ministre Gabriel Attal.

Ces alarmes sont un cri du coeur. Nous l’avons vu depuis le début de la crise agricole, le gouvernement écoute principalement le syndicat majoritaire agricole FNSEA, cédant notamment rapidement sur la question des normes environnementales. Dans le même temps, il ne fait nulle mention des énormes marges de la grande distribution et de l’agroalimentaire, dont les profits historiques sont estimés responsables des deux tiers de l’inflation.

La politique néo-libérale du gouvernement touche désormais malheureusement tous les secteurs, dont un essentiel qu’est l’agriculture. En 2021, ce sont bien les eurodéputés Renaissance, avec Les Républicains et le Rassemblement National, qui ont voté en faveur de la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC). Cette politique accentue l’industrialisation de l’agriculture, favorise les géants de l’agroalimentaire et de la grande distribution et abandonne les paysans et paysannes œuvrant à la transition écologique de leur ferme. Sans parler des traités de libre échange, à l’origine de la concurrence déloyale qui appauvrit les agriculteurs et agricultrices, et que les eurodéputés Renaissance ont votés encore récemment.

Une étude menée par la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) illustre le rapport de force en faveur des intermédiaires et au détriment des paysans et paysannes. En 20 ans, la part de l’éleveur dans la vente d’un litre de lait demi-écrémé a baissé de 4 %, alors que celle de l’industrie agroalimentaire a augmenté de 64 % et celle de la grande distribution de 188 %.

Ces derniers jours, les manifestations agricoles se poursuivent mais les débats ne sont pas à la hauteur. Alors que le modèle actuel opprime les paysans et paysannes et échoue à nourrir dignement tout le monde, il est impératif de proposer une solution alternative et durable.

En ce sens, la demande de Riposte Alimentaire est la suivante : "l’intégration de l’alimentation dans le régime général de la sécurité sociale"

 7 citoyens et citoyennes bloquent une route à Paris pendant x minutes 26.02.24
Paris, le 26 février. Vers 9 heures, 7 citoyennes et citoyens engagés dans la campagne "Riposte Alimentaire" ont bloqué le trafic sur une avenue près de Porte Maillot, pendant une trentaine de minutes. Certains militants se sont glués la main au sol et se sont enchainés par le cou. Des fumigènes ont également été allumés.
Cette action intervient quelques jours après l’annonce de Bruno Le Maire de réduire de 10 milliards les dépenses de l’Etat, enlevant notamment 1 milliard sur le dispositif MaPrimeRénov’. Le combat pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments était mené par l’ancienne campagne Dernière Rénovation. Comme souvent, c’est le gouvernement qui serre la ceinture sur le social et l’écologie, sur notre dignité et nos conditions de vie. Il décide de mépriser les 12 millions de personnes en précarité énergétique, et de laisser mourir 15 000 d’entre elles chaque année.
10 milliards, c’est pourtant peu en comparaison avec les 400 milliards du budget de l’armée d’ici 2030 ou encore les 80 milliards d’évasion fiscale par an. Si le gouvernement est à court d’idées, voici 6 propositions d’Attac permettant de défendre l’intérêt général plutôt que d’assombrir l’avenir des citoyens et citoyennes.
Riposte Alimentaire prévient le gouvernement : nous nous battrons contre cette mesure antidémocratique, allant à l’encontre des besoins des citoyens et citoyennes. Les actions redoubleront dans les semaines à venir afin de montrer que la résistance civile est aujourd’hui le dernier rempart à la sauvegarde de notre démocratie et à un avenir durable pour toutes et tous.

 Une vingtaine de citoyens perturbent le trafic entre Strasbourg et Kehl. 24.02.24
Strasbourg, le 24 février. Vers 14h30, une vingtaine de citoyennes et citoyens européens, arborant des gilets portant les inscriptions "Riposte Alimentaire" et "Letzte Generation", ont interrompu le trafic sur le Pont de l’Europe pendant une trentaine de minutes, reliant la ville française de Strasbourg à la ville allemande de Kehl.

Deux groupes de militantes et militants ont marché en direction opposée sur le pont : l’un se dirigeant vers l’Allemagne et l’autre vers la France. Chacun des groupes portait une bannière affichant, l’une en français et l’autre en allemand, le message "Stoppons le réchauffement mortel de la planète - ensemble". Une troisième bannière avec le même message, cette fois en anglais, était suspendue au niveau de la frontière franco-allemande.

Cette action, organisée entre les campagnes du réseau international A22 "Riposte Alimentaire" en France et "Letzte Generation" en Allemagne, revêt une forte dimension symbolique, soulignant l’aspect international de la lutte contre le derèglement climatique, qui transcende les frontières nationales. Elle met en avant la nécessité d’une action collective des citoyens et citoyennes pour exhorter les gouvernements à prendre des mesures décisives en faveur de la protection du climat et de la vie sur notre planète.

La ville de Strasbourg, haut lieu des institutions européennes, n’a pas été choisie par hasard. Nous l’avons vu récemment avec les révoltes agricoles : les politiques européennes vont à l’encontre des attentes des paysans et paysannes et de la population. D’un coté, la politique agricole commune (PAC) favorise l’industrialisation via l’agro-industrie et la grande distribution, tout en abandonnant les paysans et paysannes oeuvrant à la transition écologique de leur ferme. De l’autre, les nombreux traités de libre-échange, désastreux pour les droits humains et l’environnement, sont à l’origine de la concurrence déloyale qui appauvrit les agriculteurs et agricultrices.

Face à constat, "Riposte Alimentaire" propose une alternative permettant de sortir de ce modèle et de créer du lien entre consommateurs et producteurs. Notre demande est la suivante : "l’intégration de l’alimentation dans le régime général de la sécurité sociale".

Cette revendication est inspirée du collectif Sécurité Sociale de l’Alimentation et se base sur 3 piliers :

1. L’universalité : chaque habitant, habitante, indépendamment de sa condition sociale, bénéficiera d’une carte vitale de l’alimentation d’un montant de 150€ par mois.

2. Le conventionnement démocratique : cette carte permettra d’acheter des produits conventionnés et sélectionnés démocratiquement par des assemblées citoyennes informées des enjeux écologiques et agricoles.

3. Le financement par la cotisation : de la même manière que pour la sécurité sociale, le financement se fera par un système de cotisations (salariales et patronales), assurant ainsi une juste répartition.

80 ans après l’instauration de la sécurité sociale qui assure notre santé, fiers et fières de ce pilier de notre société, les citoyens et citoyennes engagés avec Riposte Alimentaire affirment qu’il est possible et nécessaire d’y intégrer un autre de nos besoins fondamentaux : l’alimentation.

Le droit à l’alimentation est inscrit dans le droit international. " Riposte Alimentaire " veut le faire respecter dans les faits, pour une alimentation universelle, démocratique et durable.

 Riposte Alimentaire appelle à un rassemblement devant le ministère de l’économie jeudi 22 à 19h 21.02.24
Paris, 21 février. Après l’annonce de Bruno Le Maire de retirer 1 milliard d’euros du budget de la rénovation thermique des bâtiments, la campagne Riposte Alimentaire, qui succède à Dernière Rénovation, appelle à un rassemblement devant le ministère de l’Economie et des Finances le jeudi 22 février à 19h. D’autres rassemblements sont prévus simultanément dans les villes de Strasbourg, Lyon, Tours et Lille.
En avril 2022, Dernière Rénovation lançait ses premières actions pour exiger un plan de rénovation des bâtiments. Cette mesure, plébiscitée par la Convention Citoyenne pour le Climat, la Fondation Abbé Pierre ou encore Réseau Action Climat, sert à répondre à la catastrophe sociale des 5 millions de passoires thermiques et à l’impact écologique du logement, estimé à 20% de nos émissions de gaz à effet de serre.
Après des mois d’actions perturbatrices permettant d’amener le sujet sur la table, un vote historique a eu lieu le 31 octobre 2022 à l’Assemblée Nationale, prévoyant d’allouer 12 milliards d’euros à la rénovation. Une mesure exigée par Dernière Rénovation.
Succès de courte durée, puisque l’amendement a été rapidement retoqué par un 49.3, qui est une mauvaise habitude de ce gouvernement sans majorité absolue.
Un an plus tard, à l’automne 2023, suite à la pression exercée par les actions à répétition, Elisabeth Borne a annoncé une des mesures les plus vantées par son gouvernement : une augmentation de 1,6 milliard d’euros dans le budget 2024 pour Ma Prime Renov’. Le gouvernement s’était alors félicité d’une augmentation “historique” de cette prime qui devait permettre de financer chaque année 200 000 rénovations.
Cependant, un nouveau retournement de situation s’est produit ce dimanche 18 février. Alors que la campagne Dernière Rénovation s’est clôturée fin décembre, le gouvernement vient de retirer 1 milliard d’euros du budget alloué à la rénovation thermique des bâtiments. Cet argent fait partie d’une enveloppe de 10 milliards d’euros d’économies en 2024 que L’Etat a justifiée par une nécessité de “se serrer la ceinture”.
Comme souvent, c’est le gouvernement qui serre la ceinture sur le social et l’écologie, sur notre dignité et nos conditions de vie. Il décide de mépriser les 12 millions de personnes en précarité énergétique, et de laisser mourir 15 000 d’entre elles chaque année.
10 milliards, c’est pourtant peu en comparaison avec les 400 milliards du budget de l’armée d’ici 2030 ou encore les 80 milliards d’évasion fiscale par an. Si le gouvernement est à court d’idées, voici 6 propositions d’Attac permettant de défendre l’intérêt général plutôt que d’assombrir l’avenir des citoyens et citoyennes.
Riposte Alimentaire remet le couvert avec Dernière Rénovation pour un rassemblement ce jeudi à 19h devant le ministère de l’Economie et des Finances. Ces annonces ne font qu’alimenter notre colère et notre motivation. Riposte Alimentaire multipliera les actions ces prochaines semaines.
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 Deux citoyens allument des alarmes dans un supermarché Leclerc à Paris 21.02.24
Paris, le 21 février – Aux alentours de 17h30, 2 citoyens engagés avec la campagne Riposte Alimentaire ont déclenché plusieurs alarmes dans le supermarché Leclerc-Montparnasse à Paris (14e). Les citoyens portaient des t-shirts “Riposte Alimentaire”. Les alarmes ont sonné quelques minutes, puis la sécurité est arrivée afin d’embarquer les membres de Riposte Alimentaire, dont la demande est la mise en place d’une Sécurité Sociale de l’Alimentation.
80 ans après l’instauration de la sécurité sociale qui assure notre santé, fiers et fières de ce pilier de notre société, les citoyens et citoyennes engagés avec Riposte Alimentaire affirment qu’il est possible et nécessaire d’y intégrer un autre de nos besoins fondamentaux : l’alimentation.
En effet, la cible de cette action n’a pas été choisie au hasard. La grande distribution et l’industrie agro-alimentaire sont responsables de la précarisation des paysans et paysannes. Tandis que les coûts de production explosent dans les fermes, la marge de l’industrie agroalimentaire a atteint un niveau historique de 48% l’année dernière. Selon une étude menée par la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), entre 2001 et 2022, la part de l’éleveur dans la vente d’un litre de lait demi-écrémé a baissé de 4 %, alors que celle de l’industrie agroalimentaire a augmenté de 64 % et celle de la grande distribution de 188 %.
Ces profits excessifs, estimés responsables des deux tiers de l’inflation, ont également un impact négatif sur le pouvoir d’achat des consommateurs et consommatrices. Conséquence : 1 français.e sur 3 a des difficultés à se procurer une alimentation saine permettant de faire 3 repas par jour.
Pourtant, les révoltes des paysans et paysannes nous l’ont bien montré : si le gouvernement a rapidement cédé aux revendications du syndicat majoritaire agricole FNSEA, notamment en matière de normes environnementales, il n’a fait nulle mention des énormes marges de la grande distribution et de l’agroalimentaire, ni des 7 millions de personnes qui ont recours à l’aide alimentaire, contre 2,6 millions en 2006.
Face à ce constat, la campagne Riposte alimentaire demande "l’intégration de l’alimentation dans le régime général de la sécurité sociale".
Une revendication inspirée du collectif Sécurité Sociale de l’Alimentation et qui se base sur 3 piliers :
L’universalité : Chaque habitant, habitante, indépendamment de sa condition sociale, bénéficiera d’une carte vitale de l’alimentation d’un montant de 150€ par mois.
Le conventionnement : Cette carte permettra d’acheter des produits conventionnés et sélectionnés démocratiquement par des assemblées citoyennes informées des enjeux écologiques et agricoles.
Le financement : De la même manière que pour la sécurité sociale, le financement se fera par un système de cotisations (salariales et patronales), assurant ainsi une juste répartition.
La Sécurité Sociale de l’Alimentation Durable permettra de répondre à quatre objectifs négligés par le système actuel :
garantir les besoins alimentaires de la population
respecter les limites planétaires
enclencher une transformation profonde de notre modèle agricole imposée par le changement climatique
assurer une vie digne aux paysannes et paysans qui nous nourrissent au quotidien
Pour favoriser la mise en place de cette Sécurité Sociale de l’Alimentation Durable, nous demandons que l’Etat débloque un budget permettant aux municipalités et collectivités d’ouvrir ces caisses autonomes.
Le droit à l’alimentation est inscrit dans le droit international. Riposte Alimentaire veut le faire respecter dans les faits, pour une alimentation universelle, démocratique et durable.
https://ripostealimentaire.fr/

 Deux citoyennes jettent de la soupe sur le "Printemps" de Monet 10.02.24
Lyon, le 10 février – Aux alentours de 15h, deux citoyennes engagées avec la campagne Riposte Alimentaire ont jeté de la soupe sur le tableau "Le Printemps" de Claude Monet, au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Elles portaient des t-shirts “Riposte Alimentaire”.
“Ce printemps sera le seul qui nous restera si nous ne réagissons pas. Que vont peindre nos futurs artistes ? A quoi rêverons-nous s’il n’y a plus de printemps ?” ont scandé Ilona et Sophie, citoyennes engagées avec la campagne Riposte Alimentaire.
L’art est le plus bel hommage à la vie. Nous aimons l’art. Mais nos futurs artistes n’auront plus rien à peindre sur une planète brûlée. Ils et elles ne rêveront plus, dans un monde aux multiples conflits.
Nous avons encore le choix. Nous devons nous réveiller maintenant et résister. Pour la beauté de l’art, et pour la vie.
Par cette action, Riposte Alimentaire souhaite alerter sur la crise climatique et sociale à venir. ​​​​​​​Selon l’Observatoire Européen Copernicus, la planète a connu pour la première fois un réchauffement de plus de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, sur une période de 12 mois.
Ceci est en partie dû à notre système alimentaire et agricole défaillant.
L’agriculture est ainsi responsable de 21% des émissions de gaz à effet de serre nationales et contribue grandement à la détérioration de notre biodiversité et à l’appauvrissement des sols, en raison de l’utilisation massive d’intrants. Une pomme contient aujourd’hui cent fois moins de vitamine C qu’en 1950.
Ce système précarise les paysans, alors que les consommateurs et consommatrices ont de moins en moins accès à de la nourriture saine et abondante.
Dans le même temps, les marges de l’industrie agroalimentaire ont atteint un niveau historique de 48% l’année dernière, alors que leurs profits excessifs sont estimés responsables des deux tiers de l’inflation.
Selon une étude menée par la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), entre 2001 et 2022, la part de l’éleveur dans le prix d’une brique de lait conventionnel a baissé de 4 %, alors que celle des industries agroalimentaires a augmenté de 64 % et celle de la grande distribution de 188 %.
Logique lorsque l’on connait le rapport de force dans les négociations en faveur des entreprises de transformation et de distribution.
Face à ce constat, la demande de Riposte Alimentaire est la suivante : "l’intégration de l’alimentation dans le régime général de la sécurité sociale"
Cette revendication, inspirée du collectif Sécurité Sociale de l’Alimentation, se base sur 3 piliers :
L’universalité : Chaque habitant, habitante, indépendamment de sa condition sociale, bénéficiera d’une carte vitale de l’alimentation d’un montant de 150€ par mois.
Le conventionnement démocratique : Cette carte permettra d’acheter des produits conventionnés et sélectionnés démocratiquement par des assemblées citoyennes informées des enjeux écologiques et agricoles.
Le financement par la cotisation : De la même manière que pour la sécurité sociale, le financement se fera par un système de cotisations (salariales et patronales), assurant ainsi une juste répartition.
Pour favoriser la mise en place de cette Sécurité Sociale de l’Alimentation Durable, nous demandons que l’Etat débloque un budget permettant aux municipalités et collectivités d’ouvrir ces caisses autonomes.
Le droit à l’alimentation est inscrit dans le droit international. Riposte Alimentaire veut le faire respecter dans les faits, pour une alimentation universelle, démocratique et durable.
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 << Nous sommes la dernière génération capable d’empêcher un effondrement sociétal. >>
Malgré l’urgence absolue, le gouvernement trahit chaque jour ses engagements climatiques et écologiques. Il a été condamné par ses propres tribunaux pour manquement à ses propres lois. Par son allégeance à l’agro-industrie et à la grande distribution, il trahit notre droit fondamental à l’alimentation, menace notre santé, notre sécurité alimentaire, la vie des paysannes et paysans.
C’est désormais à nous, citoyens et citoyennes ordinaires, de faire appliquer les engagements auxquels notre gouvernement refuse de se plier et de construire une société juste et résiliente. C’est à nous d’entrer en résistance civile.
https://ripostealimentaire.fr/

Par Riposte Alimentaire

Publié le jeudi 17 octobre 2024

Mis à jour le jeudi 17 octobre 2024